Paris sous les eaux

Du 20 janvier au 15 mars 1910, Paris a les pieds dans l'eau. Les habitants immortalisent l'événement ; plus de 3 000 cartes postales sont publiées à l'époque et rassemblées aujourd'hui par Philippe Mellot dans son ouvrage "Paris Inondé

A l'angle de la rue de Surcouf et du quai d'Orsay, le café de l'Aquarium ne pourrait mieux porter son nom

Aujourd'hui, le PPRI (plan de prévention des risques d'inondation) élaboré par la Mairie de Paris définit les précautions à prendre en région parisienne afin éviter les dégâts de l'hiver 1910

Un pont sur chevalets permet aux passants d'accéder au pont Alexandre III. En janvier 1910, des voitures tirées par des chevaux réapparaissent sur les voiries parisiennes pour l'occasion

Même si la place Maubert, dans le Ve arrondissement, ressemble davantage à un embarcadère, les Parisiens du Quartier Latin font contre mauvaise fortune bon cœur… et rien ne les empêche de se divertir au restaurant, au cabaret ou au théâtre comme à l'accoutumée

Un embarcadère, ainsi qu'un service de sauvetage et de ravitaillement, sont apparus quai des Grands Augustins. Les éditeurs et les libraires, majoritairement installés dans le Quartier Latin, ont fait partie des principales victimes de l'inondation

Dès le 25 janvier 1910 vers 16h, l'eau pénètre dans la gare d'Orsay, alors que le quartier est ravitaillé par bateau. L'intérieur de la gare, rapidement fermé, se transforme en piscine géante.

Le pont Royal offre depuis le règne de Louis XIV une vue majestueuse sur la ville… mais le panorama des mois de janvier et février 1910 fut bien inattendu.

Une étroite ruelle à sens unique a remplacé la fosse aquatique de l'hiver 1910. Depuis, les hauteurs atteintes par l'eau en janvier 1910 ont été retenues dans le PPRI comme référence pour la définition de l'"aléa", seuil critique envisagé pour une éventuelle crue centennale